En 1993, une Convention sur l’utilisation par l’agriculture des eaux du fleuve Charente est signée par l’Etat, l’EPTB Charente, l’Agence de l’Eau Adour-Garonne et la profession agricole. Elle concerne spécifiquement les prélèvements pour les besoins de l’irrigation en aval des barrages de Lavaud et de Mas Chaban (le territoire concerne 68 communes riveraines de la Charente). Elle instaure une Commission de gestion Charente amont.
Cette Commission se réunit chaque année au mois d’avril à l’invitation du Conseil Départemental de Charente (CD16). Elle permet aux signataires de la Convention de faire le point sur l’état de la ressource et d’émettre un avis sur le montant de la redevance annuelle pour usage de l’eau agricole, payée par les préleveurs. La redevance permet de financer une part des dépenses d’entretien et d’exploitation des barrages de Lavaud et de Mas Chaban pendant la période de soutien d’étiage.
Le calcul de la redevance est définit par Décret du Conseil d’Etat du 13 décembre 1994. Il tient compte des volumes prélevés, de la surface irriguée mais également des cours boursiers du maïs (principale culture irriguée sur le territoire Charente amont). Cette indexation sur les cours crée une forte variabilité interannuelle : l’indice 2015 a chuté de -9% par rapport à la première année d’instauration de la redevance (1994) et de -14% par rapport à 2014.
La redevance comporte une part fixe par exploitation et une part variable fonction de la quantité d’eau prélevée.