Le soutien d’étiage par les barrages de Lavaud et Mas Chaban a permis de réduire considérablement le déficit quantitatif annuel, en comparaison de la période 1980-2000. Seule l’année 2005 a atteint un déficit à Vindelle comparable à celui de la période de sécheresse 1990-1991, en raison notamment d’un remplissage incomplet des retenues de soutien d’étiage.
L’objectif principal inscrit dans le PGE est de satisfaire l’objectif sur les débits à Vindelle, permettant également de sécuriser le cours aval du fleuve ou du moins de ne pas exporter de déséquilibre vers l’aval.
La gestion des lâchers s’effectue au plus près, prenant en compte l’évolution naturelle des débits et les facteurs qui les influencent, notamment les prélèvements. Les maîtres d’ouvrage (EPTB Charente et Conseil Départemental de Charente) s’appuient sur une concertation hebdomadaire avec les services compétents et les usagers. Les irrigants charentais ont également fait des efforts sur les économies d’eau, intégrant l’adaptation et la maîtrise des prélèvements en fonction de la gestion des lâchers.
De plus, les gestionnaires disposent d’un outil de télégestion des barrages permettant :
- De surveiller et connaître l’état de fonctionnement du barrage et de ses organes ;
- De réaliser des manœuvres à distance pour les lâchers d’eau ;
- De conserver toutes les données de gestion (horaires, quotidiennes…) pour réaliser des suivis et bilans.
Enfin, la décision des maitres d’ouvrages s’appuie également sur l’expertise du bureau d’études Eaucéa qui accompagne l’EPTB Charente sur la gestion des étiages depuis de nombreuses années. Un modèle hydrologique a été développé pour le bassin de la Charente et réalise des prévisions de débits à Vindelle tenant compte des scénarios de vidange des barrages. Les résultats de la modélisation permettent de déterminer au plus juste les modalités de lâchers des deux ouvrages.
Cependant, il existe des limites naturelles ou anthropiques à l’efficacité du soutien d’étiage :
- La reconstitution hivernale des retenues de Lavaud et Mas Chaban n’est pas toujours totale et est non maîtrisable (en 11 ans, 3 années ont connu un remplissage incomplet des retenues : 2002 en lien avec une vidange, 2005 et 2011).
- Des facteurs d’inefficience des lâchers : orages estivaux (pics de débits), prévision difficile des débits prélevés loin à l’aval, recalage imprévu de la courbe de tarage à Vindelle, manœuvres de vanne intempestives le long de l’axe Charente, …
Le système de gestion d’étiage mis en place par le PGE est avant tout construit par rapport à l’objectif de respect du DOE à Vindelle (DOE = 3m3/s), c’est donc en ce point que la réduction de déficit quantitatif annuelle est la plus sensible. L’efficience à Vindelle varie entre 75% et 93% sur 2005-2011 (par rapport à l’objectif opérationnel).
Une étude réalisée par le bureau d’études Eaucéa met toutefois en lumière la contribution significative du dispositif de soutien d’étiage dans la réduction du déficit volumétrique jusqu’à Beillant.
Téléchargez les études relatives au soutien d’étiage :
- Analyse de l’efficience du soutien d’étiage à Vindelle : 2004-Analyse_efficience_SE
- Appui à l’optimisation des lâchers : 2011-EAUCEA-03-3-Gestion-LMC