Les mesures de réduction de vulnérabilité
Réduire la vulnérabilité d’un bâtiment et de ses occupants consiste à limiter leur fragilité face au risque d’inondation. Les stratégies de réduction de vulnérabilité peuvent consister à :
- « Eviter » : construire hors d’eau (ne s’applique donc pas pour un bien existant).
- « Résister » : faire barrage à l’entrée d’eau (en général pour des hauteurs inférieures à 1 m d’eau sinon danger de déstabilisation des murs).
- « Céder » : adapter l’intérieur du bâtiment pour limiter les dommages en cas d’entrée d’eau.
Voici quelques exemples de mesures de réduction de vulnérabilité qui peuvent être entreprises :
- mise en place de batardeaux (barrières anti-inondation) au niveau des portes de la maison en cas d’alerte inondation
- rehausse de la chaudière hors d’eau
- redistribution du réseau électrique (réseau descendant, prises rehaussées…)
- création d’un espace refuge en cas de risque avéré pour les vies humaines
Le choix et la mise en place de ces mesures exige au préalable de bien diagnostiquer sa vulnérabilité : type d’inondation, hauteurs d’eau potentielles, matériels et équipements sensibles, etc.
Outre les dommages directs générés par une inondation sur le bâtiment en lui-même , d’autres conséquences indirectes sont à craindre :
- Pertes d’exploitation pendant la durée de l’inondation et de la remise en état, voire perte de clientèle
- Dommages aux stocks et difficultés de réapprovisionnement (fournisseurs, acheminement…)
- Etc.
Face au risque d’inondation, anticiper est donc essentiel. Mieux connaître sa vulnérabilité permettra à chacun de prendre les mesures préventives adéquates.
L’EPTB Charente propose pour les entreprises et édifices patrimoniaux un document de pré-diagnostic, simple dans son format et dans son approche, qui permet rapidement d’aborder les principales questions à se poser pour évaluer sa vulnérabilité.
Document de pré-diagnostic à destination des responsables d’entreprises
Document de pré-diagnostic à destination des gestionnaires d’édifices patrimoniaux
Ces documents de pré-diagnostic sont accompagnés de :
- Une fiche d’aide pour l’évaluation de la hauteur d’eau potentielle dans son bâtiment
- Un document à destination des responsables d’entreprise « Face au risque inondation, anticiper c’est essentiel »
- Un document à destination des gestionnaires d’édifices patrimoniaux « Face au risque inondation, anticiper c’est essentiel »
Pour aller plus loin :
- Référentiel de travaux de prévention du risque d’inondation dans l’habitat existant – Ministères de l’Ecologie et du Logement
- Guide « Le bâtiment face à l’inondation – Diagnostiquer et réduire sa vulnérabilité » – CEPRI
- Aide-mémoire « Le bâtiment face à l’inondation – Vulnérabilité des ouvrages » – CEPRI
Les plans d’organisation interne
Plan Familial de Mise en Sûreté (PFMS) – Foyer
Chacun peut, à l’échelle de son foyer, établir un plan couchant par écrit l’organisation prévue pour faire face à une inondation. Il permet d’éviter d’être pris au dépourvu et limite l’effet de panique pendant l’inondation. Le PFMS peut contenir la liste des signaux et consignes indispensables à connaître, les démarches de sécurisation des personnes et les démarches de sécurisation des biens.
Pour en savoir plus : Guide « PFMS » – Direction de la Sécurité Civile
Plan de Continuité d’Activité (PCA) – Entreprise/service public
L’inondation peut mettre en danger la continuité des services, en impactant le personnel, les infrastructures, le matériel, les stocks et les flux. Elle peut « paralyser » l’activité d’une entreprise ou d’un service public. Bâtir un Plan de Continuité d’Activités c’est mettre en place les moyens et les procédures qui permettent d’assurer un service minimum, pendant l’inondation et surtout pendant la longue phase de « reconstruction ».
Pour en savoir plus : Guide « Bâtir un plan de continuité d’activité d’un service public » – CEPRI
Plan Particulier de Mise en Sûreté (PPMS) – Ecole
Les établissements scolaires mettent en œuvre des plans pour assurer la sécurité des enfants et des agents en cas de risque majeur. Une circulaire du 29 mai 2002 a rendu ce plan obligatoire dans les écoles.